La dépression est une maladie mentale qui affecte beaucoup de personnes dans le monde. Les scientifiques sont à la recherche de nouvelles méthodes pour la traiter. Une étude récente menée par des chercheurs de l’université de Stanford a découvert une nouvelle approche qui pourrait révolutionner le traitement de la dépression.
La neuromodulation : une méthode prometteuse
La neuromodulation est une méthode qui permet de stimuler des parties du cerveau. Cela se fait grâce à une technique appelée stimulation magnétique transcrânienne (SMT). Cette méthode est très prometteuse pour réduire les symptômes de la dépression sévère. Des scientifiques de Stanford ont mis en place une thérapie par neuromodulation (SNT) qui a permis à 90% des patients atteints de dépression sévère et résistante aux traitements de guérir. Cependant, les scientifiques ne savaient pas exactement comment la SMT agissait dans le cerveau pour réduire les symptômes de la dépression.
Des résultats prometteurs grâce à l’inversion des signaux cérébraux
Dans le cadre de cette étude, les scientifiques ont comparé les données d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) de patients atteints de dépression sévère et résistante aux traitements avec celles de personnes ne souffrant pas de la maladie. Ils ont ainsi découvert une différence importante dans la manière dont deux régions du cerveau communiquaient : l’insula antérieure et le cortex cingulaire antérieur. Chez 75% des patients souffrant de dépression, les signaux entre ces deux régions étaient inversés.
Les scientifiques ont réalisé une première expérience sur 23 patients souffrant de dépression. Pendant cinq jours, ils leur ont administré la SMT. Trois jours après la fin du traitement, les résultats ont été impressionnants : le flux de signaux entre les deux régions du cerveau avait été corrigé et les patients ont signalé une amélioration de leur humeur. Plus la dépression était grave, plus l’amélioration était importante.
Une étape importante pour le traitement de la dépression
Cette étude est très importante pour la médecine. C’est la première fois que ce changement biologique particulier, l’inversion du flux de signaux entre les deux régions du cerveau, est détecté et peut donc prédire le changement des symptômes cliniques. Pour l’équipe de chercheurs, cela ouvre des perspectives pour un traitement de précision de la dépression. Les données de l’IRMf pourraient être utilisées comme un biomarqueur de la maladie et une méthode de ciblage personnalisé pour traiter la cause sous-jacente. Les chercheurs souhaitent maintenant tester cette approche sur un échantillon plus grand.
Espérons que cette avancée offrira une nouvelle solution pour les personnes souffrant de dépression.